En faisant mes études, en accompagnant des individus et des couples dans leur bien-être sexuel, et en lisant lisant lisant lisant beaucoup, je me suis rendue compte que dès qu’on s’éloigne de la vision hétéronormative du sexe et de la pénétration, on réalise rapidement que le sexe est bien plus que tout ce qu’on a pu nous montrer dans les médias, dans le porno et dans les films. En réalité, on est nombreux à s’être appuyé.e.s, pour apprendre la sexualité, sur un mélange de scènes de films, de pornographie et de conversations à voix basses entre ami.e.s sur ce qu’on “aurait” aimé, “aimerait” fait/faire, ou sur ce qu’on a “fait”. Résultat, beaucoup de choses que nous pensons sur le sexe sont en fait des mythes, que nous continuons à reproduire encore et encore sans savoir s’en sortir. Même quand ça nous fait plus plaisir. Même quand on n’en a pas envie. Donc aujourd’hui, je vous donne les 5 mythes principaux à conscientiser, juste pour se donner le choix de de les détourner si on le souhaite 🧡
Pas une énième liste de “choses à déconstruire” promis, juste les essentiels qui font du bien
Le sexe tourne autour d’une succession de va-et-vient (de + en + rapide 😰) pendant la pénétration
Effectivement dans ce que l’on a pu voir et apprendre dans les films, on se caresse rapidos et hop on se pénètre. Puis on se pénètre, puis on se pénètre, puis on se pénètre… dans différentes positions, de plus en plus rapidement jusqu’à éjaculation en général de l’homme (avant la femme… (80% d’entre elles ont besoin d’une autre stimulation pour jouir)).
À savoir : une pénétration qui dure trop longtemps désensibilise les parois vaginales, donc peut causer des sensations de brûlures, des douleurs ou autre.
Et pour les hommes le fait d’avoir toujours le même frottement sur la verge peut amener à une éjaculation précoce ou à des troubles érectiles.
On voit souvent la pénétration d’une seule et même manière : la personne qui pénètre est active et la personne qui reçoit est passive.
Si la personne qui reçoit devient active : en bougeant les hanches, en soulevant le bassin, en respirant avec le ventre et donc en contractant le périnée, cela va permettre différent mouvements dans la pénétration, et donc des sensations bien plus variées (c’est ce qu’on appelle la circlusion).
Sans orgasme la sexualité n’a aucun intérêt
En réalité, lorsque l’on recherche trop l’orgasme, on peut en oublier tout ce qui est intéressant autour du fait d’avoir un moment intime avec l’autre : la connexion, le plaisir, la complicité, le fait de se rapprocher, de se coller, d’être peau à peau, d’honorer le corps et la nudité de l’autre. Le fait de ne pas arriver à l’orgasme n’est pas frustrant si autour il y a une ambiance de plaisir et d’attention envers l’autre.
Le pénis doit rester en érection tout le long du rapport sexuel
Le pénis a un cycle naturel qui passe de dur – moyennement dur – mou et inversement. Le fait de connaître ces cycles vous permet de ne pas dramatiser le fait de voir votre érection se faire la malle, et donc de repartir pour le cycle suivant en toute sérénité.
Le fait que votre partenaire ait une érection moins dur au cours du rapport n’a rien à voir avec vous, ce n’est pas qu’il n’a plus envie ou que vous ne lui plaisait pas, mais juste qu’il suit son cycle naturel. Tout comme vous lorsque vous lubrifiez puis que vous lubrifiez moins etc…
La vagin ne doit pas “être plus serré” pour ressentir ou donner plus de plaisir
Lorsque l’on contracte les muscles du périnée pour créer plus de friction, cela n’aide pas à ressentir plus de plaisir. Cela peut d’ailleurs créer une tension et donc moins de plaisir. Lorsque vous contractez vous respirez moins, lorsque vous respirez moins votre corps est moins oxygéné, et quand votre corps est moins oxygéné vos organes génitaux se gorgent moins de sang. Laissez-vous aller à l’excitation, respirez calmement et laissez le plaisir vous envahir.
Pourquoi est-ce que l’on contracte ? On a cette injonction qui existe sur le fait que les hommes préfèrent un vagin serré. Pour rappel : un vagin détendu est un vagin qui peut accueillir une pénétration, un vagin serré ne peut pas accueillir une pénétration et ne fait pas de bien.
Le sexualité ne concerne pas que les parties génitales
La sexualité est bien plus que la simple interaction de nos parties génitales entre elles. Cette vision là que la sexualité n’est importante que si les parties génitales sont en contact est très réductrice ne fait pas justice à la complexité et à la richesse de l’expérience humaine en matière de désir et d’intimité. La sexualité s’étend bien au-delà de l’acte sexuel lui-même, et englobe un éventail énorme d’émotions, de sensations, de connexions, et de formes d’expression. Elle commence dans nos esprits, dans nos fantasmes, nos émotions et nos désirs. Elle se manifeste à travers les gestes tendres, les baisers passionnés, et les câlins affectueux. Elle se nourrit de la communication, du respect mutuel, et de la confiance partagée. La sexualité peut être artistique, émotionnelle, intellectuelle, et spirituelle, et elle peut se manifester de multiples manières, de la séduction à la créativité, en passant par l’exploration de soi et de l’autre.
Si vous souhaitez vous faire accompagner :
📍L’objectif d’une sexothérapie ou une thérapie de couple est surtout de trouver ce qui fonctionne pour vous et de quoi vous avez besoin. C’est pour cette raison que pendant l’accompagnement, nous allons ouvrir toutes ces portes : l’éducation, les croyances, le plaisir, le contexte, l’anxiété liée à l’intimité, la connaissance et la disponibilité du corps… Cette approche multidimensionnelle va vous permettre de comprendre votre manière de fonctionner, de donner, de recevoir, de relâcher, de ressentir. Si je peux vous aider d’une quelconque manière ou si vous souhaitez être rassuré.e, n’hésitez pas à prendre rendez-vous. Je propose des rendez-vous de 15 minutes gratuits pour que l’on échange en amont d’une première consultation.
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