Pour une vision claire et complète du désir féminin, consultez le Guide ultime du désir féminin : causes, fonctionnement, freins, charge mentale, libido, excitation, pistes cliniques.
« Au début il faut que je me force un peu et puis ensuite ça passe »
« Quand je dis non il me fait la tête pendant 3 jours »
« Depuis mon accouchement je n’ai plus de désir je sens que mon corps n’est pas prêt. Hier mon partenaire a abordé le sujet de la relation libre et je n’ai aucune envie d’ouvrir mon couple. »
Vous n’imaginez pas à quel point ces phrases reviennent en consultation. Je vous promets que ce n’est pas une caricature.
Il est douloureux de constater que beaucoup de femmes appréhendent le fait de dire « non ».
Parce que derrière cette peur du “non” il y a : la peur de ne pas satisfaire l’autre, de frustrer l’autre, de vexer, d’être quittée, d’être remplacée, de ne plus remplir leur “rôle” de femme, de copine, de partenaire…
Pourquoi a-ton ces mécanismes en tant que femmes de se forcer à avoir des relations sexuelles même quand l’envie n’est pas forcément présente ?
En 1 je vous le donne en 1000, la pression sociale et culturelle
Aaaah et elle est bien ancrée celle là !
📍La société patriarcale (oui encore elle) valorise la soumission des femmes et leur rôle dans la satisfaction des besoins sexuels des hommes. Cette dynamique conduit à une forme de pression implicite ou explicite de se conformer aux attentes sexuelles de l’autre.
Le pauvre je lui dis souvent non, il est frustré. C’est moi le problème, il faut que je répare mon désir
📍Très jeunes, les femmes sont éduquées à éviter les conflits et à mettre les besoins des autres avant les leurs. Cette socialisation rend plus difficile le fait de dire « non ».
Je le fais pour lui faire plaisir
📍Les médias sexualisent les femmes et représentent des relations où le consentement enthousiaste n’est pas mis en avant. Cela normalise complètement l’idée que les femmes doivent être disponibles sexuellement !
En 2, la peur des répercussions dans le couple
Parce qu’il y en a !!!
📍En consultation ce que j’observe c’est que mes patientes ne disent pas « non » aux relations sexuelles parce qu’elles ont peur que leurs partenaires s’éloigne d’elles. Dès lors qu’il y a moins de rapports, il y a moins de tendresse, d’affection et de contact.
Parce qu’à quoi bon “JUSTE” se câliner sans sexe, ça va juste être frustrant.
📍Dire « non » peut aussi entraîner des conflits ou des réactions négatives de la part du partenaire, ce que beaucoup préfèrent éviter pour maintenir la paix dans la relation. Mais à quel prix ?
En 3, les influences psychologiques et les expériences passées
📍La sexualité comme une manière d’être validée par l’autre, et cela touche directement à l’estime de soi.
Si il me désire c’est qu’il m’aime !
Avec tout ce que l’on a cité plus haut, beaucoup vont inconsciemment rechercher la validation à travers l’approbation sexuelle de leurs partenaires, pensant que cela confirme leur valeur ou leur attractivité.
📍 Les expériences passées jouent également un rôle important, et surtout lorsqu’il y a eu des expériences de violence ou de coercition sexuelle. Il peut être beaucoup plus difficile d’établir des limites claires dans la relation. Établir des limites est la base pour se sentir en sécurité et en confiance et nous le travaillons beaucoup en sexothérapie.
Pourquoi est-ce qu’il ne faut JAMAIS se forcer
1️⃣ Parce que si vous vous forcez, vous perdez confiance en l’autre et en sa capacité d’être à votre écoute et de prendre soin de vous et de vos besoins ➡️ et nuit au plaisir.
2️⃣ Parce que se sentir obligé de se conformer aux attentes sexuelles d’un partenaire renforce des dynamiques de pouvoir déséquilibrées dans une relation ➡️ et nuit au plaisir.
On ne répétera jamais assez que ce qui est très sexy, c’est l’équilibre et le respect mutuel.
3️⃣ Le consentement en couple est primordial pour que les désirs de chacun soient valorisés. Et évidemment parce que le consentement enthousiaste est la NORME (pas une exception) ➡️ et participe au plaisir.
4️⃣ Parce que les relations sexuelles ne sont pas le pilier du couple, mais que tous les types d’intimité le sont (intimité émotionnelle, spirituelle, sociale, physique non sexuelle, etc.) ➡️ et participe au plaisir.
5️⃣ Parce que le corps a une mémoire et que si vous imposez régulièrement à votre corps des pratiques que votre tête ne souhaite pas, des douleurs, un dégoût, une perte de désir et un sentiment de mal-être peuvent survenir. La contrainte intérieure et le plaisir ne vont jamais de pair.
Le Guide ultime du désir féminin rassemble les explications essentielles : variations du désir, charge mentale, libido, excitation, blocages, facteurs psychologiques et solutions pour retrouver une sexualité vivante et apaisée.

À propos de Gabrielle Adrian
Sexologue clinicienne et thérapeute de couple, spécialisée dans le désir féminin, la sexualité des couples, les dynamiques relationnelles et la reconstruction de la sexualité après des difficultés, des blocages ou une perte de désir.
Une approche fondée sur la psychologie, la communication, le fonctionnement du système nerveux, et l’accompagnement clinique sexo des couples et des femmes qui veulent retrouver une sexualité vivante, stable et apaisée.
Dernière mise à jour : Décembre 2025

