En matière de sexualité, la parole se libère peu à peu. Mais aller consulter un sexothérapeute reste encore une étape parfois difficile à franchir. Pourtant, prendre un rendez-vous avec un professionnel peut être l’occasion d’aborder l’éducation sexuelle sous l’angle du désir et du questionnement.
À la recherche du désir
En 1993, Alain Souchon avait déjà tout dit !
“On nous inflige des désirs qui nous affligent” 🎤
Cette “soif d’idéal” me donne envie de creuser le sujet du désir.
Sujet qui est au coeur de mes consultations en sexologie.
📌 Mais savons-nous seulement ce que l’on désire ?
Lundi soir au Club Hédoné, nous parlions de la manière dont nous pouvions faire éclore l’érotisme dans nos relations et dans quel espace cet érotisme pouvait s’exprimer.
La première étape serait de se poser les questions suivantes :
📍De quoi ai-je besoin pour désirer ❓
Le désir n’est pas juste une pulsion et n’est pas juste sexuel, c’est un sentiment que l’on nourrit. Il peut venir du manque, de la curiosité, de l’admiration, de l’absence, de la convoitise…
📍Et ces besoins, est-ce que je les exprime❓et comment ❓
⛳️ Avant de passer à l’action, donnons-nous le temps et l’espace de répondre à ces questions essentielles.
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MY.SEXO devient HELLO HÉDONÉ
Aujourd’hui est un jour important pour moi. MY.SEXO change de nom et devient HELLO HÉDONÉ !
Après plusieurs années de consultations sexo, en individuel ou en couple, à échanger avec vous et à comprendre vos problématiques, j’ai enfin trouvé mon identité et ma méthode. Celle qui me caractérise, qui me spécialise, qui me ressemble.
HELLO HÉDONÉ c’est le début de ce nouveau chapitre. Ce n’est pas juste de l’éducation sexuelle, mais avant tout de l’éducation sensuelle.
Pourquoi HELLO HÉDONÉ ?
Si je décortique un peu le nom :
HELLO parce que c’est une formule d’accueil et c’est essentiel lors de mes consultations : faire en sorte que les personnes se sentent bien(venues) et en confiance.
HÉDONÉ parce que c’est la déesse de la sensualité, de la volupté et du plaisir… rien que ça ! Et vous le savez, le plaisir et la sensualité ont une place majeure dans ma pratique. Dans tous les éléments essentiels d’une sexualité durable – l’érotisme, la connexion, l’intelligence émotionnelle, la communication – je ferais toujours en sorte que vous alliez chercher cette sensualité que nous ne développons pas assez dans nos quotidiens. C’est la base de tout.
MY.SEXO est mon premier projet entrepreneurial, celui pour lequel je donne mes tripes en séances sexo, dans le Club et le développement, c’est ma passion et mon avenir (je l’espère plus que tout 🙏🏽) ! Aujourd’hui il prend un tournant et j’aimerais que vous m’accompagniez dans cette nouvelle étape, importante, joyeuse, folle, sensée… et sensuelle 🥲
Des tas de nouvelles choses arrivent, tout est pour vous !
Avec toute mon affection,
Gabrielle
Conseils pour “bien faire l’amour”
Bien faire l’amour, c’est :
1/ s’assurer que l’autre prend du plaisir et que toutes les personnes impliquées dans le rapport sexuel se sente bien.
2/ partager un moment d’intimité en s’impliquant entièrement et tous les sens sont en éveil : l’odorat, le toucher, la vue, l’ouïe et même le goût.
3/ comprendre que les caresses, la tendresse et la douceur jouent un rôle très important.
L’idée n’est pas de “bien faire”, d’avoir un orgasme ou de faire en sorte que l’autre en ait un. L’objectif est que vous vous sentiez bien ensemble tout le long du rapport sexuel.
Si vous réussissez à vous abandonner à l’autre sans vous mettre trop la pression, et à vous laisser aller au plaisir, ce sera un gage de réussite. Sachez que la complicité et la confiance mutuelle sont les meilleurs atouts possibles, donc n’hésitez pas à communiquer tout le long, avant, pendant et après.
N’oubliez pas également qu’il n’est pas forcément nécessaire qu’il y ait une pénétration pour que l’acte sexuel soit réussi. D’autres pratiques, sont autant de manières de faire l’amour que l’acte de la pénétration comme par exemple les caresses, les baisers, les massages, le sexe oral etc. La pénétration apporte aussi beaucoup de plaisir, mais elle peut aussi être une source de stress et de douleur, donc ne vous mettez pas la pression.
Conseils pour montrer de la gratitude envers votre partenaire et votre relation
1/ L’une des raisons courantes pour lesquelles la communication peut sembler difficile dans une relation est que nous ne savons souvent pas comment demander ce que nous voulons.
2/ Notre manque d’éducation à l’intimité et le tabou qui entoure le sexe signifie que beaucoup d’entre nous peuvent se sentir complètement perdus quant à la façon d’établir des liens plus profonds avec nos partenaires.
3/ Au lieu de deviner ce que votre partenaire peut vouloir ou d’espérer qu’il devinera quels sont vos besoins à chaque instant, essayez de découvrir quels sont vos deux langages amoureux.
4/ C’est-à-dire, quels types de comportement vous font vous sentir aimé ? Qu’est-ce qui vous fait vous sentir apprécié ? toucher ? Se rassurer par les mots ? Ou simplement passer du temps ensemble ?
5/ Connaître votre langage amoureux et celui de votre partenaire peut devenir un outil très pratique pour montrer à l’autre votre gratitude et votre amour, faire que l’autre personne se sente apprécié vous aider à créer un lien plus fort, montrer plus de compréhension, de confiance et d’excitation dans votre relation.
Est-ce : Le toucher physique ?
Est-ce : des actes de service ?
Est-ce : : recevoir des cadeaux ?
Est-ce : : du temps de qualité ?
Est-ce : : des mots d’affirmation?
Quand consulter un.e sexologue ?
1/ Consulter un sexologue n’est pas réservé aux déviants sexuels. On consulte un.e sexologue quand on ressent le besoin d’être accompagné pour vivre sa sexualité de la manière la plus épanouissante possible.
2/ Il n’y a pas d’âges pour consulter, tout comme il n’y a pas d’âges pour consulter un psychologue. À tout âge nous pouvons ressentir le besoin d’être accompagné.e.s, de s’informer, de travailler sur soi et sur son couple.
3/ Même si en sexothérapie nous utilisons les mêmes outils qu’en psychanalyse, l’accompagnement ne dure pas forcément des semaines, des mois ou des années.
Cela va vraiment dépendre de vos besoins, de votre problématique et de votre objectif. Parfois une séance ou deux suffisent, parfois plus, cela dépend de chacun.
4/ L’objectif d’une sexothérapie est de permettre aux patients de comprendre les processus mécaniques et psychologiques de leur sexualité et d’identifier les différents engrenages dont ils sont éventuellement victimes.
5/ En comprenant ce qui se passe dans leur corps, leur esprit et leur vie affective en général, ils parviennent à dédramatiser la situation.Avec le patient on va échafauder des solutions, qui passent surtout par le comportement et la communication.
6/ Vivre une sexualité riche, épanouissante et érotique ne se résume pas juste à un acte sexuel, mais intègre l’importance de l’échange, de l’affection, de la tendresse et des jeux amoureux.
7/ Certaines personnes y parviennent seules, parce qu’elles sont dans un rapport de confiance avec leur corps. D’autres personnes, en revanche, ont des difficultés, le plus souvent à cause de leur histoire personnelle et de leur parcours affectif et sexuel.
8/ Avec l’aide d’un sexologue, elles pourront se libérer de leurs blocages, apprendre la notion de l’abandon, et accéder à une sexualité affective, complice, ludique, voire spirituelle.
Comment gérer la frustration sexuelle ?
Quelle que soit l’origine de la frustration, elle vient du fait que les désirs ne sont pas satisfaits.
Voici quelques moyens pour prévenir la frustration :
1/ S’y confronter : identifiez les déclencheurs et désamorceurs : demandez-vous pourquoi vous vous sentez frustré.e et ce que vous ressentez dans ces cas-là.
2/ Chercher la réponse à l’intérieur de soi : en tantra, on invite à internaliser le désir, c’est-à-dire à renvoyer son énergie sexuelle vers soi-même.Seul un mental dirigé vers l’extérieur va ressentir de la frustration car ne trouve pas de réponse.
3/Ne vous focalisez pas sur l’orgasme et Faites l’amour juste pour le plaisir, en sortant d’une logique de performance, et en se concentrant sur la connaissance de soi et de l’autre, tant sur le plan émotionnel, que sensuel et érotique.
4/ Faites de la place à la sensualité et l’érotisme : l’affection, la tendresse, les massages, les caresses, les câlins
5/ Communiquez avec votre partenaire : Oser être explicite peut se révéler essentiel. Parler de sexualité à l’autre, c’est lui donner le mode d’emploi de notre corps pour qu’il.elle soit au courant de ce que l’on aime ou pas.
6/ Travaillez avec un tiers dont la sexualité est le métier : eparler avec un professionnel de santé, par exemple lors d’une sexothérapie individuelle ou de couple, pourra vous aider, que ce soit pour comprendre les origines de cette frustration que pour trouver des solutions.
Écrit par : Gabrielle Adrian
Instagram : @my.sexo
Site : https://mysexo.fr/
La sexothérapie, un moyen de mettre du désir dans l’éducation sexuelle
La sexualité ne s’exprime plus du bout des lèvres… et la culture numérique y joue un rôle. Rien que sur Netflix, la série “Sex Education” a cumulé plus de 40 millions de vues sur ses quatre premières semaines lors de son lancement en 2019.
Sur la plateforme de vidéo à la demande, les programmes évoquant la sexualité sont légion. “Big Mouth” pour ceux qui veulent de l’humour, “En bref” pour les férues de banalisation scientifique… Le sexe se décline à toutes les sauces.
“Cette pluralité permet de décomplexer sur le sujet”, se réjouit Gabrielle Adrian, sexothérapeute.
Pour la fondatrice de MYSEXO, une plateforme dédiée à la téléconsultation de sexothérapie, “démocratiser cette parole permet d’ouvrir le dialogue et de se décomplexer“.
Les réseaux sociaux libèrent la parole sur le désir et le plaisir
Les réseaux sociaux jouent également un rôle dans l’éducation sexuelle. “A l’école, on parle des risques liés aux rapports, on va parler MST, VIH. On occulte totalement la notion de plaisir“, regrette Gabrielle Adrian. “Sur le numérique, même si la notion de protection est présente, on parle plus de désir, d’attirance, de genre ou encore d’orientation.”
Des comptes tels que “Jouissance Club“, qui comptabilise plus de 920.000 abonnés ou encore Mercibeaucul, avec 172.000 abonnés, ont une approche pédagogique et ludique.
“Il n’y a pas de ‘problème’ en sexo”
“La plupart des personnes qui consultent un sexologue viennent avec un problème à résoudre.” Mais Gabrielle Adrian recommande de “prendre soin de sa sexualité sans attendre que ça gangrène“.
À ce jeu, les milléniaux sont “plus enclins que leurs aînés à prendre soin de leur santé sexuelle“, explique la jeune femme, dont les patients ont entre 18 ans et 42 ans.
C’est pour aller dans le sens de l’éducation que Gabrielle Adrian propose une sexothérapie positive. “Il n’y a pas de ‘problème’ en sexo. Ce n’est pas la sexualité qui nous définit”, rassure-t-elle. “Ce n’est pas parce qu’un homme ou ont femme va être mal à l’aise à un instant T qu’il ou elle est défini en éjaculateur précoce ou frigide“, conclut-elle.
Lien vers l’article : https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/sante/detail_la-sexotherapie-un-moyen-de-mettre-du-desir-dans-l-education-sexuelle?id=10879167