Comment gérer l’anxiété de la performance
La source du mal ? Le culte de la performance sexuelle.
La vie émotionnelle masculine et féminine peut se résumer à une question fondamentale “est-ce que je suis à la hauteur?”
Avec ces normes, la société actuelle a érigé un impératif incontournable : le fait de devoir “assurer au lit”.
C’est dur à encaisser, résultat on STRESSE.
💯 Oubliez la pression de l’orgasme : l’orgasme est évidemment une réponse agréable à une relation sexuelle mais il n’est pas obligatoire à chaque relation et ne devrait pas être l’unique baromètre de la satisfaction sexuelle. C’est une sensation que l’on créer ensemble. L’orgasme est la conséquence de stimuli internes et externes, de la présence à soi et son corps, et bien souvent, d’une bonne communication avec l’autre.
💯 Connectez- vous à l’autre : le plaisir de connecter avec un autre humain, de sentir son cœur s’accélérer, d’entendre des mots tendres ou crus, de rire ensemble et d’ouvrir la porte au grand terrain de jeu qu’est la sexualité. Si vous changer un peu votre perception sur la relation sexuelle, que vous osez davantage nommer vos fantasmes malgré la gêne ou la peur qu’ils ne soient pas acceptés, l’anxiété de performance se trouverait surement moins présente et la satisfaction pourrait être augmenté.
💯 Pratiquez la masturbation mutuelle : apprendre à donner du plaisir avec ses doigts ou sa langue est un excellent moyen de faire connaissance avec une personne et de lui laisser le temps de se détendre sans pénétration sexuelle. Écoutez-vous, explorez, mais surtout, détendez-vous !
💯 Prenez conscience des cycles de l’érection : le pénis passe naturellement par des cycles ou il est plus ou moins dur tout au long d’une expérience sexuelle et c’est normal. Plus vous comprenez votre corps, plus vous pouvez vous détendre et en profiter, et donner du plaisir à votre partenaire en attendant d’une autre manière, avec votre voix, vos doigts ou votre langue, sans pression, et dans le partage
💯 Avoir des relations sexuelles plus lentes peut aider à amplifier la sensation et à améliorer l’intimité. En ralentissant, nous pouvons cultiver la présence et la conscience.
Comment booster votre sensualité
💥Si on tente une définition la sensualité désigne « l’aptitude à goûter les plaisirs des sens […] » (Larousse), ce qui est différent de la sensorialité qui désigne la capacité à être réceptif aux sensations physiques.
La sensualité n’est pas juste une attitude, une allure, une voix, un style, c’est un usage des sens et du corps, l’expression de la joie de vivre et le plaisir d’être soi. Finalement tout ce qui nous attire n’est-ce pas ?
L’anthropologue David Le Breton, professeur à l’université et auteur d’un plaidoyer en faveur d’un retour aux sens (La Saveur du monde, Métailié, 2006), insiste notamment sur l’importance sociale de la sensualité : « C’est l’un des attributs de la séduction ou de la réputation d’un individu, affirme-t-il. Elle est une signature de soi, un charme qui distingue de l’ordinaire. »
💥💥Nous seuls avons le pouvoir de cultiver notre sensualité dans le but de procurer du plaisir, à nous-mêmes ou aux autres. La sensualité peut permettre d’éveiller le désir et de créer une tension sexuelle. Elle peut s’exprimer par le langage du corps, par le contact, par des mots, ou encore par un contexte ou une mise en situation. Tous ces paramètres peuvent créer du désir et instaurer un climat érotique entre deux ou plusieurs personnes.
1. Prenez le temps de sentir. La sensualité, c’est le fait de savoir sentir, mais sentir au sens large, comprendre intuitivement. Prenez le temps de marcher, de sentir les odeurs, d’observer les environs, de faire attention aux détails.
2. Aiguisez vos sens en permanence.
La sensualité est une sorte de savoir-faire qui prend du temps à se développer. Testez des choses nouvelles, changez de parfum, cuisinez d’autres ingrédients, changez de chemin, écoutez une nouvelle playlist, essayez de décrire et de verbaliser ce que vous ressentez.
3. Travaillez votre confiance en vous.
La sensualité c’est avant tout un état d’esprit. On ne peut pas vraiment être séduisant.e si l’on n’est pas vraiment convaincu.e de l’être. Pour cela, il est impératif d’avoir confiance en vous. Faites-vous des piqûres d’amour-propre, ça fait du bien au quotidien 🙂
4. Travaillez votre sensibilité au sens sexuel.
Embrassez votre partenaire avec la langue, faîtes-vous des caresses en prenant le temps de ressentir, dîtes-lui ce que cela vous fait.
5. Reconnectez-vous à votre partenaire.
Même en dehors des rapports sexuels, prenez le temps de sentir la présence de votre partenaire. Tenez-vous par la main, regardez-vous dans les yeux, longtemps, enlacez-vous. C’est cette connexion permanente et profonde qui entretiendra votre intimité.
Sources 👀 : https://www.psychologies.com/Couple/Sexualite/Desir/Articles-et-Dossiers/S-ouvrir-a-sa-sensualite-et-mieux-ressentir-toucher-aimerhttps://www.passeportsante.net/sexualite-g159/Fiche.aspx?doc=sensualite-augmenter-desir
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=developper-sensualite-astuces
L’endométriose
L’endométriose est une maladie qui impacte directement la féminité et l’intimité.
Elle est souvent tardivement détectée pour plusieurs raisons :
C’est une maladie que les médecins connaissaient peu il y a encore quelques années, donc diagnostic et accompagnement difficile mais également car il existe un tabou autours des douleurs des femmes pendant leurs règles.
Nous n’avons pas vraiment le droit de nous plaindre ou d’en parler.
🔴Certaines femmes souffrent le martyr et il n’est pas toujours évident de comprendre exactement ses douleurs, de les assumer, d’en parler aisément et de réussir à mettre des mots sur ce que l’on vit.
L’endométriose touche encore à de nombreux tabous dans notre société, et notamment celui de la sexualité.
🗣️Le fait d’exprimer ses douleurs et de savoir bien les communiquer avec son/sa partenaire, parler avec des médecins qui aident à trouver des solutions, privilégier une sexualité plus douce, tout ceci est important pour vivre une sexualité sereine lorsqu’une femme est atteinte d’endométriose.
Pourquoi certaines femmes ont plus de mal à atteindre l’orgasme, et comment ne pas en avoir honte ?
Sujet plus commun qu’on ne le croit. Il paraîtrait qu’une française sur deux aurait régulièrement du mal à atteindre l’orgasme et que 8% n’en n’auraient jamais eu.
Nous parlions d’anxiété de la performance pour les hommes, l’anxiété de ne pas atteindre l’orgasme pour la femme est également bien réelle.
La quête de la jouissance est souvent vaine et l’on se met une pression supplémentaire alors que le corps doit justement se détendre pour réussir à atteindre des sommets d’émotions.
Pourquoi certaines femmes ont plus de mal à atteindre l’orgasme ?
Dans le cadre d’une relation impliquant une vulve et un pénis, la pénétration vaginale tient une très grande place dans le rapport sexuel alors que peu de femmes jouissent « facilement » avec ce type de rapport. L’accès à l’orgasme est freiné par des relations sexuelles encore trop « phallocentrées « et cette pratique n’est pas la plus favorable à un épanouissement sexuel.
Nombreuses sont les femmes qui ne connaissent pas forcément leurs corps et leurs envies, et la libido féminine est encore considérée comme honteuse. On peut donc imaginer qu’au lieu d’entreprendre une exploration de leurs corps et de leur sexualité, elles choisissent de simuler et ce n’est pas la solution ni pour elle ni pour leur partenaire.
Voici quelques exercices simples à réaliser :
1/ Concentrez-vous sur votre respiration afin de vous ancrer dans le moment présent (la respiration permet de prendre conscience des sensations qui traversent le corps et de se laisser aller). N’hésitez pas à respirer également avec le son de votre voix, cela enverra des vibrations dans votre gorge, votre ventre, votre sexe, et augmentera la charge érotique (sans partir dans des gémissement exagérés, on parle juste de « respiration active »)
2/ Travaillez également sur la contraction de votre périnée, le fait de le contracter permet de le garder actif, d’accompagner le/la partenaire dans ses va-et-vient, et cela permet également de faire circuler le plaisir dans la vulve et de sensibiliser le vagin.
3/ Pratiquez la double stimulation, clitoridienne et vaginale.
4/ Communiquez avec votre partenaire et partagez avec lui ce qui vous plairait ou pas. Plus on communique et plus on a de chances de se faire plaisir mutuellement.
Et si on avait des orgasmes sans même s’en rendre compte ? Ce qui revient le plus souvent dans les témoignages, et que les femmes sentent le plaisir « monter, monter, monter… et puis en fait ça redescend ». On peut tout à fait avoir un orgasme sans forcément s’en rendre compte. Il y a tous les types de sexualités, et là dedans tous les types d’orgasmes, à force d’en parler partout, on en parle comme si c’était un tsunami, une énorme vague de plaisir qui nous ferait perdre tous nos repères…. Oui ok… mais la jouissance peut être bien plus subtile que ça ! Il y a aussi des plus petits orgasmes, des orgasmes qui durent moins longtemps, bref des orgasmes qui ne correspondent pas forcément à l’idée que l’on s’en fait ! Ecoutons- nous ! Parfois cette recherche de sensation extrême vient biaiser ce que l’on ressent vraiment, même si l’on a pris beaucoup de plaisir.
Message à l’attention de toutes les personnes qui ont un•e partenaire qui ne jouit pas : Ce n’est pas parce que votre moitié n’a pas d’orgasme qu’elle ne prends pas de plaisir durant le rapport sexuel. Ne vous vexez pas lorsqu’un corps ou un cerveau refuse de jouir, cela ne veut pas dire que vous êtes de mauvais•es amant•es. Au contraire, parlez-en, sans jugement, et gardez en tête que votre partenaire se sent peut-être très mal de ne pas pouvoir jouir : pour lui/elle, comme pour vous. La solution miracle ne se trouve pas dans une technique spécifique, mais dans la communication, une communication bienveillante et douce. Alors discutez et n’oubliez surtout pas le plus important : amusez-vous.
Post Sex Conversation
Prendre le temps d’échanger quelques mots après un rapport sexuel est un rituel important que vous pouvez intégrer dans votre quotidien pour créer plus d’intimité et de plaisir dans vos relations.
Dans la majorité des cas, c’est un moment où vous êtes allongés, détendus et câlins, et donc propice à un partage d’expérience.
Vous pouvez initier la conversation en partageant ce que vous avez aimé et ce que vous avez ressenti.
La communication post-intimité est délicate et il est important que vous soyez sensible à la manière donc vous faîtes passer les messages. Gardez un contact corporel, regardez la personne dans les yeux si vous le pouvez, surtout dans le cas où vous souhaitez aborder des choses à améliorer ou des nouvelles pratiques que vous aimeriez expérimenter.
I commencez par partager quelquechose de positif sur l’expérience au global, un compliment, un ressenti
Ex : j’adore ton corps, j’aime ton odeur, cela m’a fait du bien de me sentir proche de toi, je me suis sentie très excité.e à tel moment…
II utilisez le « JE » et « TU » pour rentrer dans le détail de ce que vous avez aimé
Ex : j’ai adoré quand tu m’as dit ça, j’aime quand tu me regardes et me touches à tel endroit…
III posez la question à l’autre sur ce qu’il a aimé et ressenti
Ex : est-ce que tu as aimé quand nous nous sommes mis dans telle position ? est-ce que tu aimes quand je te lèche à tel endroit ?
IV n’hésitez pas à discuter également de ce qui vous a moins plus, et ce que vous aimeriez explorer la prochaine fois si vous souhaitez qu’il y en ait une
Ex : j’aimerais que l’on se caresse plus longtemps la prochaine fois et que l’on prenne plus de temps avant la pénétration
V vous pouvez également partager ce que vous aimeriez essayer comme nouvelle pratique la prochaine fois (encore une fois si vous souhaitez qu’il y en ait une).