En matière de sexualité, la parole se libère peu à peu. Mais aller consulter un sexothérapeute reste encore une étape parfois difficile à franchir. Pourtant, prendre un rendez-vous avec un professionnel peut être l’occasion d’aborder l’éducation sexuelle sous l’angle du désir et du questionnement.
L’amour est dans le pied ! Tout savoir sur le fétichisme des pieds.
Qu’est ce que cela veut dire être fétichiste des pieds et en quoi cela consiste ?
Le fétichisme des pieds est une pratique ancestrale qui s’est retrouvé victime de nombreux préjugés car elle fait rire autant qu’elle effraie. C’est la forme de paraphilie (fantasmes ou comportements sexuels fréquents et intenses qui se détachent de la norme) la plus répandue et elle concerne d’ailleurs plus les hommes que les femmes.
1. Est-ce un fantasme sexuel comme un autre ?
Le fétichisme est très largement répandu et il se définit au sens large par un intérêt sexuel pour un objet ou une partie du corps précise. Lorsque certains ressentent une excitation sexuelle à la vue de lingerie fine ou de talons aiguilles, pour d’autres ce sera les seins, les mains ou les torses musclés. Un fétichisme des fesses rebondies ou des muscles sculptés sera donc considéré comme normal car ce sont des fétiches socialement alimentés et mis en valeur. A l’inverse, le fétichisme des pieds est victime de nombreux préjugés, car il semble ne pas avoir de cause sociale ou naturelle mais il relève d’une même logique : être sexuellement excité par une zone précise du corps.
2. En quoi cela consiste ?
Le fétichisme des pieds consiste à prendre du plaisir grâce aux pieds. L’excitation est alors stimulée par le fait de regarder, de caresser, de sentir ou de lécher des pieds. Cette préférence sexuelle a des degrés bien différents.
Certaines personnes vont considérer leur fétichisme comme un bonus venant pimenter leur sexualité et pourront tout à fait ressentir du plaisir sexuel sans se focus uniquement sur les pieds. D’autres personnes n’atteignent l’orgasme qu’en interaction avec des pieds féminins, plaçant cette partie du corps au centre de leur sexualité. De nombreux spécialistes s’accordent cependant à considérer que le « vrai fétichiste » a besoin d’être en présence de l’objet de son fétiche pour être excité sexuellement.
3. D’où vient l’excitation ?
Les origines du fétichisme sont multiples, mais plusieurs psychologues tendent à penser qu’il viendrait de l’enfance. Le fétichiste aurait été surpris puis excité par la beauté du pieds d’une femme, appartenant souvent à une figure à la fois forte et rassurante, comme la mère, une institutrice ou encore une nounou. En grandissant, cette attirance reste associée à une figure d’autorité, mais se détache de la personne à qui appartient les pieds.
Un autre paramètre peut aussi jouer un rôle dans l’excitation : sa dimension symboliquement liée à la domination. En effet, le pied impose sa force en écrasant le sol. Pour cette raison, certains fétichistes recherchent cette forme de soumission, en demandant par exemple à leur partenaire de leur marcher dessus.
4. La place de l’orgasme dans tout ça
Dans cette pratique, le plaisir physique et l’excitation sont souvent décorrélés. L’excitation vient davantage d’une action qui n’implique pas un rapport sexuel dit classique, comme par exemple la vue de jolis pieds dans des chaussures ouvertes. Cette excitation est évidemment synonyme de plaisir, mais elle ne rime pas toujours avec éjaculation. Pour prendre son pied, le fétichiste n’a donc pas toujours besoin d’aller jusqu’à l’orgasme. A l’inverse, les fétichistes peuvent aussi se focaliser sur l’acte physique et y trouver beaucoup de plaisir.
5. Est-ce que l’on peut avoir une sexualité classique avec un fétichiste des pieds ?
Rencontrer un fétichiste des pieds peut être surprenant les premiers temps. Nous n’avons pas l’habitude que cette partie du corps soit sexualisée, admirée, glorifiée. Pour autant, en fonction du degré de fétichisme, il est tout à fait possible d’avoir une sexualité épanouissante. Contrairement aux préjugés, les fétichistes des pieds ne sont pas des gens bizarres et pervers… Mais si vous venez d’apprendre que votre partenaire est fétichiste, alors que cette pratique vous laisse dubitative, mettez un point d’honneur à poser vos limites et à respecter vos désirs. Si les pieds ont tendance à vous repousser, il paraît évidemment compliqué d’accepter que quelqu’un vous les lèche. Si en revanche, vous n’y voyez pas de problème particulier, le fétichisme peut être une manière d’expérimenter une nouvelle pratique, voire une appétence que vous n’auriez pas soupçonnée. Vous pouvez donc le voir comme un jeu ou comme un obstacle, mais n’acceptez aucune demande qui vous met mal à l’aise.
Sources :
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue69/20110525.RUE2470/affaire-tron-pourquoi-les-pieds-excitent-certains-hommes.html
https://www.fourchette-et-bikini.fr/psycho/etre-fetichiste-des-pieds-quest-ce-que-ca-veut-dire-22005.html
SOS « mon mec n’a aucune libido »
“En couple depuis dix ans, Aurélie doit composer avec le fait que son compagnon n’a presque aucune libido. Si la jeune femme ne perd plus confiance en elle comme au début de leur relation, elle doit apprendre à gérer sa frustration. Une sexologue lui répond. “
NOTRE RÉPONSE :
Merci beaucoup pour ce courrier, qui, nous en sommes sures, résonnera chez beaucoup d’autres lectrices.
On le sait : le couple est fait de compromis, et chacun en a pour son lot de sacrifices et d’efforts à fournir. Les vôtres sont conséquents, et il est tout à fait normal, malgré le chemin parcouru, que la situation vous pose encore parfois problème.
« Il est difficile au quotidien de ne pas se sentir désirée ou regardée. D’autant que dans l’imaginaire collectif, c’est l’homme qui est toujours en demande, et la femme qui, du fait des fluctuations hormonales, des menstruations, de la grossesse, ou encore de l’allaitement, ne ressent plus de désir », explique Gabrielle Adrian, sexologue et créatrice de la plateforme « My Sexo (https://mysexo.fr/) ».
Il est vrai que les hommes n’ayant pas un appétit sexuel débordant sont rarement sur le devant de la scène. Le stéréotype selon lequel les femmes ont besoin de plus de tendresse que de sexe, contrairement aux hommes, ces êtres sexuels assoiffés d’orgasmes, lui, est toujours répandu.
« Les hommes aussi sont concernés par le désir hypoactif, c’est-à-dire des baisses de libido et de désir sexuel », confirme pourtant Gabrielle Adrian. Pourquoi n’en parle-t-on pas de manière plus libérée ? Certainement à cause de cette masculinité toxique qui continue de faire des siennes, et de propager le cliché de l’homme virile qui ne pense qu’avec son pénis.
« Le désir hypoactif chez l’homme engendre une très grande frustration, due aux attentes exagérées qui touchent à la libido masculine. On pense encore trop souvent qu’un homme doit être “toujours prêt” », déplore la sexologue.
Nous avons bien compris, Aurélie, que cela n’est pas votre cas et que vous comprenez que votre partenaire n’ait pas toujours envie de faire l’amour. Il nous semble tout de même important de faire ici un petit rappel des faits. Breaking news : le désir masculin, lui aussi, fluctue en fonction des hormones. « Chez l’homme, le désir est dépendant de son taux de testostérone. Celui-ci est présent dans le sang à raison de trois à douze nanogrammes par millilitres. En dessous de ce taux, on assiste à une baisse significative de l’appétit sexuel », détaille Gabrielle Adrian.
Et si la charge mentale pèse encore très largement sur les femmes, les hommes aussi peuvent se sentir dépassés et surmenés au quotidien. « Le stress, les difficultés qui peuvent survenir au travail, le temps passé à s’occuper des enfants : la pression est bien réelle. Selon un sondage réalisé par l’IFOP en 2010, la fatigue est la principale cause d’une baisse de libido. Les personnes interrogées évoquent ensuite des raisons liées à l’éducation des enfants, les préoccupations financières ou professionnelles, et les migraines », rappelle Gabrielle Adrian.
Brisons donc rapidement un tabou culpabilisant : non, tous les couples ne font pas l’amour tous les soirs, et ce n’est pas pour cela que les choses vont mal ! Parfois, on a les pieds froids, on a la flemme, on pense qu’on a oublié de faire les courses, et on préfère jouer au Code Name, regarder une série, ou lire un bouquin que de se lancer dans un 69. « Il y a aujourd’hui une trop grande focalisation sur l’activité sexuelle du couple et sur sa fréquence. S’il y a bien une dimension variable, mouvante et évolutive dans nos vies, c’est le désir. Celui-ci n’a rien de linéaire », rassure Gabrielle Adrian. Comprendre : ce n’est pas parce qu’on n’a pas couché avec notre mec depuis un mois que l’on est condamnée à vivre comme une nonne. Parfois on couche ensemble trois fois en une semaine, parfois on ne se touche pas pendant un mois : il n’y pas a pas toujours de règle en matière de routine sexuelle.
« Le désir circule, il invite sans cesse les partenaires à être mobiles et susceptibles de se repositionner l’un par rapport à l’autre. Les problèmes arrivent justement quand il y a répétition et installation d’une manière bien particulière d’être ensemble. Si l’on résume : toute posture figée est suspecte. Celles et ceux qui disent : “Nous ne faisons jamais l’amour“, ou “Nous faisons beaucoup moins l’amour qu’avant“, ou qui crient haut et fort “Nous le faisons chaque jour“ se trouvent toutes et tous dans une même tentative : installer du ciment, alors que, sauvage et imprévisible, l’érotisme demande au couple de savoir improviser », analyse la sexologue.
Ses conseils ? Continuez comme vous le faites ! « Faites-vous belle et prenez soin de vous, pour vous en premier lieu, et pour votre partenaire ensuite. Même s’il ne vous le montre pas à travers son désir sexuel, il apprécie forcément de voir la femme qu’il aime se faire plaisir en s’apprêtant », estime Gabrielle Adrian. Il peut aussi être intéressant d’instaurer des moments à vous au cours de la semaine, en cuisinant tous les deux, ou simplement en échangeant autour d’un verre. « Cela permet de discuter de l’organisation de la maison, du travail, de notre moral. Les hommes aussi ressentent cette pression et ce besoin de tout devoir gérer à la fois, et cela peut faire peur », explicite la sexologue.
Enfin, parler ouvertement de sexe peut parfois débloquer la situation, tout en créant le désir. « Peut-être est-ce le moment de changer complètement de pratique ? Puisque c’est vous qui prenez les devants, osez discuter de sexualité avant même de rentrer dans l’action », encourage Gabrielle Adrian. « Créer le désir et l’attente est parfois tout aussi fort que d’avoir une relation en soi », conclut-elle. À cela, on se permet d’ajouter qu’en cas de frustration érotique intense, la masturbation (https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Nouveaux- plaisirs-des-idees-pour-se-masturber-differemment-3871288) se révèle souvent être d’une grande aide !
Échanger après un rapport sexuel
Dans la majorité des cas, c’est un moment où vous êtes allongés, détendus et câlins, et donc propice à un partage d’expérience.
Vous pouvez initier la conversation en partageant ce que vous avez aimé et ce que vous avez ressenti.
La communication post-intimité est délicate et il est important que vous soyez sensible à la manière donc vous faîtes passer les messages. Soyez câlin, regardez la personne dans les yeux si vous le pouvez, surtout dans le cas où vous souhaitez aborder des choses à améliorer ou des nouvelles pratiques que vous aimeriez expérimenter.
I 🍑 commencez par partager quelque chose de positif sur l’expérience au global, un compliment, un ressenti
Ex : j’adore ton corps, j’aime ton odeur, cela m’a fait du bien de me sentir proche de toi, je me suis sentie très excité.e à tel moment…
II 🍑 utilisez le « JE » et « TU » pour rentrer dans le détail de ce que vous avez aimé
Ex : j’ai adoré quand tu m’as dit ça, j’aime quand tu me regardes et me touches à tel endroit…
III 🍑 posez la question à l’autre sur ce qu’il a aimé et ressenti
Ex : est-ce que tu as aimé quand nous nous sommes mis dans telle position ? est-ce que tu aimes quand je te lèche à tel endroit ?
IV 🍑 n’hésitez pas à discuter également de ce qui vous a moins plus, et ce que vous aimeriez explorer la prochaine fois si vous souhaitez qu’il y en ait une
Ex : j’aimerais que l’on se caresse plus longtemps la prochaine fois et que l’on prenne plus de temps avant la pénétration
V 🍑 vous pouvez également partager ce que vous aimeriez essayer comme nouvelle pratique la prochaine fois (encore une fois si vous souhaitez qu’il y en ait une).
Ex : est-ce que cela te plairait que l’on fasse l’amour sous la douche la prochaine fois ? Tu aimerais que l’on utilise des sextoys ?
La sexothérapie, un moyen de mettre du désir dans l’éducation sexuelle
La sexualité ne s’exprime plus du bout des lèvres… et la culture numérique y joue un rôle. Rien que sur Netflix, la série “Sex Education” a cumulé plus de 40 millions de vues sur ses quatre premières semaines lors de son lancement en 2019.
Sur la plateforme de vidéo à la demande, les programmes évoquant la sexualité sont légion. “Big Mouth” pour ceux qui veulent de l’humour, “En bref” pour les férues de banalisation scientifique… Le sexe se décline à toutes les sauces.
“Cette pluralité permet de décomplexer sur le sujet”, se réjouit Gabrielle Adrian, sexothérapeute.
Pour la fondatrice de MYSEXO, une plateforme dédiée à la téléconsultation de sexothérapie, “démocratiser cette parole permet d’ouvrir le dialogue et de se décomplexer“.
Les réseaux sociaux libèrent la parole sur le désir et le plaisir
Les réseaux sociaux jouent également un rôle dans l’éducation sexuelle. “A l’école, on parle des risques liés aux rapports, on va parler MST, VIH. On occulte totalement la notion de plaisir“, regrette Gabrielle Adrian. “Sur le numérique, même si la notion de protection est présente, on parle plus de désir, d’attirance, de genre ou encore d’orientation.”
Des comptes tels que “Jouissance Club“, qui comptabilise plus de 920.000 abonnés ou encore Mercibeaucul, avec 172.000 abonnés, ont une approche pédagogique et ludique.
“Il n’y a pas de ‘problème’ en sexo”
“La plupart des personnes qui consultent un sexologue viennent avec un problème à résoudre.” Mais Gabrielle Adrian recommande de “prendre soin de sa sexualité sans attendre que ça gangrène“.
À ce jeu, les milléniaux sont “plus enclins que leurs aînés à prendre soin de leur santé sexuelle“, explique la jeune femme, dont les patients ont entre 18 ans et 42 ans.
C’est pour aller dans le sens de l’éducation que Gabrielle Adrian propose une sexothérapie positive. “Il n’y a pas de ‘problème’ en sexo. Ce n’est pas la sexualité qui nous définit”, rassure-t-elle. “Ce n’est pas parce qu’un homme ou ont femme va être mal à l’aise à un instant T qu’il ou elle est défini en éjaculateur précoce ou frigide“, conclut-elle.
Lien vers l’article : https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/sante/detail_la-sexotherapie-un-moyen-de-mettre-du-desir-dans-l-education-sexuelle?id=10879167
Le pouvoir caché du toucher
🤚🏼Les caresses libèrent en nous de l’ocytocine, l’hormone du bonheur ! Elle a un impact significatif puisqu’entre autre elle réduit notre stress et augmente notre niveau de confiance.
🤚🏽Les caresses de votre partenaire, d’un.e ami.e, peuvent vous aider à vous libérer, le toucher étant un langage au même titre que les mots, et tout aussi puissant.
🤚🏿Le toucher permet également de vous guider dans votre excitation et permet une transition en douceur vers un rapport sexuel, sensuel et passionné.
🤚🏾Les caresses sont vitales avec votre partenaire, mais également pour vous-même, profitez de ces moments de douceur et d’intimité pour renouer avec vous-même, pour toucher votre peau et votre corps en prenant conscience de ce qui vous fait sentir bien.
✋Nous avons tous besoin de caresses et celles-ci font parties intégrante de l’intimité et de la sexualité, par conséquent, je ne peux que les RECOMMANDER.
Sortez vos agendas et planifiez votre sexualité !
Normaliser le fait de planifier les rapports sexuels
La plupart des patients que je reçois en consultation viennent me voir pour la même raison, les relations sexuelles se sont espacées, leur désir est éteint, et pourtant l’amour est bien là.
Que s’est-il passé ? Il se passe que dans nos vies d’aujourd’hui, nous sommes la plupart du temps préoccupés, stressés, nous nous comparons et perdons confiance en nous.
Pourtant, nous sommes conscients qu’avoir une bonne sexualité dans son quotidien veut aussi dire de se reconnecter avec le fait de se sentir vivant, d’avoir de la vitalité, de l’énergie.
Allier quotidien et envies
Aujourd’hui en matière de sexualité, nous avons l’impression qu’il faut toujours que nos rapports sexuels soient spontanés, que l’on va vouloir la même chose au même moment, avec la même intensité et le même plaisir. La réalité est bien différente lorsque l’on a un emploi chargé, que les deux personnes travaillent, qu’il y a des enfants, la sexualité est malheureusement relayée au dernier plan sur la liste. Ce n’est plus une priorité.
Le fait de planifier des relations sexuelles ne veut pas dire que vous avez perdu toute spontanéité et tout sex appeal dans votre couple. Et au contraire, cela pourrait être l’inverse !
Planifier les relations sexuelles peut vous aider à :
– Vous préparer émotionnellement, physiquement, et permet aussi de définir ses intentions.
-Il construit l’anticipation et la charge érotique
-Il crée aussi le sentiment de donner la priorité à votre plaisir et à celui de votre partenaire.
-Il donne le temps de fantasmer et augmente le désir.
L’important dans le fait de planifier est de se réapproprier le droit de penser sa sexualité, sans la déléguer au rang du désir seul, « notre désir n’est pas le même qu’avant, donc nous n’avons plus une sexualité épanouie ». Ce n’est pas vrai !
En planifiant on se redonne le droit de penser sa sexualité, pas comme un problème à résoudre mais comme un projet que l’on construit à deux et la construction de ce projet va donner lieu à des tas de discussions intéressantes dans le couple.
Il va falloir se dire les choses, s’écouter, entendre l’autre, mettre en place des règles et des modalités (c’est aussi le moment idéal pour parler de ce que vous aimeriez essayer, pourquoi pas créer le scénario qui vous excite ?)
La communication
Si vous souhaitez planifier des moments d’intimité, parlez-en à votre partenaire et discutez de l’heure et du jour qui conviendrai le mieux au deux, combien de temps vous accordez à ce moment-là. N’oubliez pas que ce n’est pas parce que vous l’avez programmé que cela doit obligatoirement arriver, il s’agit de prioriser votre intimité et vos connexions avec votre partenaire.
Cela vous aide juste à vous rappeler que votre plaisir et tout aussi important que le travail, les amis, les loisirs et la famille.
“Je n’arrive plus à avoir un orgasme avec mon partenaire”
Article rédigé par Laura Boudoux et moi-même pour le Courrier des Lectrices du magazine ELLE.
Ils étaient là… et ont disparu du jour au lendemain ! Cela fait plus de six mois que Monica n’a plus d’orgasme, ni avec son copain, ni avec les partenaires qu’elle rencontre.
« ça fait six mois que je n’ai plus d’orgasme avec mon mec »
En couple ouvert, la jeune femme de 31 ans n’arrive à jouir que lorsqu’elle est seule… Pour répondre à Monica, ELLE a demandé de l’aide à une experte.
Chère ELLE,
Je suis en couple depuis sept ans et il y a quelque temps, avec mon mec, nous avons décidé d’être un couple libre. Je vois donc d’autres hommes mais depuis, je n’arrive plus à jouir avec mes partenaires. Cela fait environ six mois que ça dure, et paradoxalement, je n’ai jamais été aussi épanouie dans ma vie de femme, sur le plan personnel mais aussi sexuel. Quand je suis seule, j’arrive à jouir, mais c’est moins intense, plus mécanique et plus court que lorsque j’avais des orgasmes avec un partenaire.
Je dois préciser qu’au début de ma vie sexuelle, j’ai trouvé assez facilement la manière de me faire jouir lors d’un rapport sexuel : grâce à la position de l’andromaque (https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Fiche-Kamasutra/Le-Kama-sutra-de-la-semaine- 7-positions-celestes-pour-faire-l-amour-sous-les-etoiles/La-position-de-l-Andromaque). Aujourd’hui, même ça, ça ne fonctionne plus… Est-ce que j’ai perdu le mojo pour toujours ?
Monica
NOTRE RÉPONSE :
Chère Monica,
Merci beaucoup pour ces confidences. Prendre son plaisir et atteindre l’orgasme avec
son partenaire est un vrai enjeu. On a beau lutter contre les injonctions diverses et variées et la course à l’orgasme, ne plus jouir peut vite devenir frustrant… surtout si tout fonctionnait bien et que votre « mojo » a disparu du jour au lendemain !
Si l’on analyse la situation, on constate que votre couple a connu un changement de fonctionnement assez significatif. Vous vous autorisez en effet à vivre d’autres histoires en parallèle de la vôtre, et cette évolution peut avoir des conséquences émotionnelles fortes. « Aujourd’hui, il est commun, après un certain temps, d’avoir envie de questionner le modèle de couple traditionnel. Culturellement, on a toujours demandé aux femmes d’allier le désir à l’amour, mais c’était un moyen de les contenir. Désormais, tout le monde peut revendiquer le fait d’être libre et de s’octroyer le droit de vivre des relations en dehors du couple officiel », résume ainsi Gabrielle Adrian, sexologue. Comme le souligne l’experte, vous avez probablement envie de vivre « de nouvelles expériences, de tester de nouvelles pratiques, et d’aborder des fantasmes, pour ne pas être frustrée sexuellement ». C’est tant mieux !
Ce changement de fonctionnement coïncide cependant avec la disparition de vos orgasmes en duo, et Gabrielle Adrian nous souffle que vous souffrez d’« anorgasmie (https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Dossiers/anorgasmie-causes-3895911) partielle ». Ano quoi ? Cela correspond à une situation où la femme « éprouve du plaisir et du désir, mais ne parvient pas à l’orgasme ». La sexologue définit aussi cela comme un « blocage de l’extase », qui peut être lié à « une difficulté à lâcher prise ».
Ne prenez pas peur ! Vous n’êtes pas condamnée à une vie sans orgasme… d’autant que vous vous débrouillez visiblement très bien toute seule. « L’anorgasmie est souvent une phase transitoire », rassure par ailleurs Gabrielle Adrian, qui voit la période de transition comme un potentiel perturbateur de votre relation sexuelle et des sensations qui en découlent. En faisant évoluer votre vie sexuelle, vous avez découvert d’autres corps, d’autres manières d’être touchée, embrassée, et tout un monde s’est ouvert à vous. Il n’est donc pas étonnant que vous soyez quelque peu chamboulée physiquement et psychiquement par toute cette exploration et que les choses ne soient plus exactement comme avant.
Assez parler, voilà notre plan d’attaque pour retrouver le mojo, et espérer jouir non seulement en andromaque, mais aussi en missionnaire, en levrette et bien plus encore ! Lorsque vous avez ouvert votre couple, peut-être avez-vous, avec votre compagnon, défini certaines règles pour vous assurer que votre relation évolue dans un cadre sain et protecteur. C’est une piste qu’empruntent de nombreux couples qui s’initient au polyamour (https://www.elle.fr/Love- Sexe/Mon-mec-et-moi/Articles/Etes-vous-faite-pour-le-polyamour-3960645) ou qui renoncent à l’exclusivité. Cependant, il est important de ne pas rester figés sur un modèle, surtout si celui-ci ne vous convient pas à 100%. « L’idéal est de ne pas définir ces règles dès le début, mais au fur et à mesure, en fonction de ce que l’on vit, de ce que l’on ressent », préconise ainsi Gabrielle Adrian. Reparlez de ces modalités avec votre compagnon, pour vous assurer qu’elles sont à jour et vous conviennent à tous les deux. Si ce n’est pas le cas et que vous constatez que vous ne vivez pas la situation de manière égalitaire, il peut être utile d’en établir de nouvelles.
Il serait ensuite bénéfique de pouvoir parler de cette anorgasmie partielle avec votre partenaire, de manière « ouverte et transparente, sans honte ni peur ». Cela vous permettra de ne pas affronter la situation seule, et peut-être d’identifier plus clairement la cause du blocage. Est-il lié directement à votre nouveau statut de couple ouvert ? À un manque de communication ? Ou à des sentiments pour un nouveau partenaire ? C’est après avoir répondu à toutes ces questions que vous pourrez établir de nouvelles règles pour avancer sereinement à deux (et plus). « Il faut que les deux partenaires aient le cœur et l’esprit léger dans toutes les nouvelles expériences qui peuvent survenir », encourage la sexologue.
Si tout cela ne fonctionne pas et que le dialogue n’appelle pas l’orgasme, vous pourrez tenter une approche plus directe. Comment ? En utilisant des sextoys (https://www.elle.fr/Love- Sexe/Sexualite/Dossiers/Sextoys-en-couple-comment-s-y-prendre-3966151), en testant la masturbation réciproque (https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Dossiers/Nouveaux- plaisirs-4-bonnes-raisons-de-tester-la-masturbation-reciproque-3885163), ou encore la pénétration par intermittence (https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Nouveau-plaisir-et- si-on-essayait-la-penetration-par-intermittence-3870523). L’objectif est de créer un espace excitant et stimulant, qui s’inspire de vos expériences en solo. Puisque vous ne rencontrez aucune difficulté à jouir lorsque vous vous masturbez, autant surfer là-dessus. Pourquoi ne pas vous faire confiance, vous servir de vos talents… et surtout les enseigner à vos partenaires ? Cela prend du temps et de l’énergie, mais l’orgasme en vaut la chandelle.
Le mythe de la taille du pénis
C’est une réalité, beaucoup d’hommes sont complexés par leur sexe 😥
Pas assez grand, pas assez large, pas assez ferme.
Certains se mettent la pression au point d’en perdre leur érection.
Ces peurs sont tout à fait compréhensibles étant donné ce que l’on voit dans les films pornos mainstream : des sexes énormes avec des érections à en avoir des sueurs froides 😰🥵🥶
💯Mais on vous l’assure et on vous rassure, pas besoin d’avoir le sexe de Rocco Siffredi pour être un bon amant !💯
I🥖 Grandeur et largeur peuvent rassurer et aider à avoir confiance en soi mais ce ne sont pas ces caractéristiques qui font qu’un rapport sexuel se passe bien ou qu’il est apprécié
II✈️ L’essentiel est ailleurs et notamment dans la rencontre et la découverte des corps, la recherche des plaisirs mutuels, la sensualité, les caresses
III🚀 Si vous suivez ce compte depuis quelques temps, vous savez donc à quel point la pénétration n’est pas le meilleur moyen de faire jouir les femmes/personnes à vulve
Tous les corps et tous les sexes sont beaux 💛 sans distinctions.
Le mythe de la taille du vagin
❌Aujourd’hui nous allons parler des mythes autour d’un vagin « étroit »❌
On a tous déjà entendu ce genre de réflexion plus que border “c’est mieux quand le vagin est bien serré”.🤯
De nombreuses idées circulent sur le fait qu’un vagin « étroit » (à l’opposé d’un vagin « lâche ») permet d’optimiser le plaisir pendant les rapports sexuels, et permet notamment d’augmenter le plaisir de l’homme pendant la pénétration.
💛Reprenons les bases💛 :
Le vagin se compose de tissus élastiques maintenus par plusieurs muscles du périnée.
Le périnée est un groupe de muscles en forme de losange qui entoure trois orifices : l’urètre, le vagin et l’anus.
La longueur et la profondeur du canal vaginal non musculaire varient légèrement selon les personnes. Sa forme et sa taille évoluent également tout au long du cycle et ces tissus vaginaux peuvent s’étirer puis revenir à leur taille initiale. Ils évoluent avec l’âge ou après un accouchement, mais la plupart des changements ressentis sont liés aux muscles périnéaux.
⚠️⚠️⚠️La sensation d’ « étroitesse » ressentie pendant les rapports sexuels est avant tout déterminée par les muscles périnéaux entourant le vagin. Ces muscles se contractent et se relâchent en fonction du niveau d’excitation. Lorsque vous ressentez un désir sexuel, vos muscles se détendent, ce qui permet à votre vagin de se relâcher. Et au contraire, un vagin et un périnée trop contractés est souvent le signe d’une anxiété et d’un manque de lâcher prise, et peut causer des douleurs lors des rapports sexuels.⚠️⚠️⚠️
⚠️⭕Les pénétrations sexuelles fréquentes ont très peu de chance de changer la taille de votre vagin ou d’avoir un impact sur votre plaisir sexuel sur le long terme⭕⚠️
Source :
https://helloclue.com/fr/articles/anatomie/vagin-etroit-mythes-conseils-et-realites-sur-le-perinee
Qu’est-ce que la sexothérapie ?
La Sexothérapie est une approche thérapeutique qui aborde la sexualité dans toutes ses dimensions pour les personnes en difficulté, en souffrance, ou simplement en recherche de réponses dans ce domaine.
Le mot ‘thérapie’ est un mot qui peut faire peur, parce que c’est confrontant, peut être trop parfois. Reconnaître que certaines situations ne soient pas idéales, ou que l’on puisse ressentir des douleurs et chercher à comprendre les causes, permet d’appréhender les peurs et de les désamorcer. Je préfère parler d’accompagnement.
Notre sexualité est en constante évolution et nous avons parfois besoin d’être accompagné, quel que soit notre âge et notre situation de vie.
Elle permet effectivement d’accompagner toute personne ayant envie d’évoluer dans sa sexualité, de se connaître, d’appréhender ou d’essayer certaines pratiques, de s’épanouir sexuellement, mais également les personnes souffrant d’un symptôme, d’un trouble sexuel ou d’un trauma.
Le sexothérapeute est amené à explorer l’histoire de la personne afin de permettre la disparition du trouble, de la souffrance, et retrouver un mieux-être sexuel.
La sexothérapie c’est :
- une approche thérapeutique de la sexualité et du couple
- une bonne manière d’ouvrir la réflexion sur la sexualité et de trouver celle qui nous ressemble
- a pour but d’aider à créer un climat favorable à la sexualité : un climat de détente, d’érotisme, d’échange
- d’aller vers une sexualité libre, consciente et sans tabous
Source : https://bit.ly/2Y8wyQF